Catalogue

Ce troisième tome se concentre sur une période charnière de notre histoire : les années 1960. Pour une première fois de l’histoire du Québec, la culture occupe une place déterminante. La Révolution tranquille, comme on va qualifier cette décennie, va apporter son lot de réformes et de changements au niveau de l’État et de l’Église, en éducation comme en économie. Le slogan « Maîtres chez nous » de la campagne électorale de 1962, qui a frappé l’imaginaire collectif, représente bien cette période où rien ne semblait impossible et tout encore à construire.

Entre le Parti libéral de Jean Lesage, l’Union nationale de Daniel Johnson, le RIN fortement associé à la personnalité de Pierre Bourgault et la création du Parti québécois de René Lévesque, jamais l’affirmation nationale n’aura eu un tel écho au sein des formations politiques. Pendant toute la décennie, le nationalisme québécois aura une forte résonnance sur tout le Canada et même sur la scène internationale, où le Québec cherchera à imposer son identité propre.

Jacques Lacoursière aborde ici une période dont il a été partie prenante, à la fois comme témoin et acteur. Cela représente un défi supplémentaire pour tous les spécialistes de l’histoire contemporaine ; il faut aborder ce genre de période en observateur, en prenant une certaine distance face aux personnages et aux événements. L’historien — qui s’est entouré d’une solide équipe de collaborateurs pour ce dernier tome — le fait en laissant parler les acteurs et les commentateurs de l’époque, qu’il cite abondamment. Par ailleurs, contrairement aux deux premiers tomes, l’historien a choisi de donner une cohérence à cette époque en l’abordant par thèmes. Il parcourt ainsi la période en se permettant des allers-retours dans le temps.